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Idées erronées

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idées fausses de l'apiculture:

Voici ci-dessous quelques idées que je considère comme des mythes apicoles. Je suis sûr que certaines personnes croient en ces idées et ne seront par conséquent pas du même avis que moi:

Mythe: vous ne pouvez pas mélanger le plastique et la cire.

Il ne s’agit pas tant d’un mythe que d’une simplifica-tion excessive. Proposer aux abeilles en même temps du plastique et de la vraie cire, revient à proposer à des en-fants un morceau de tarte et une assiette de brocolis en même temps. Si vous souhaitez que les enfants mangent les brocolis, vous devez attendre pour leur proposer la tarte.

Si vous leur proposez de la cire gaufrée en plastique et de la vraie cire, les abeilles se précipiteront sur la cire et ignoreront le plastique. Si vous ne placez que du plastique, elles l’utiliseront une fois qu’elles auront besoin de rayons.

Mélanger du plastique et de la cire ne conduit pas à un désastre imminent. Les abeilles ont simplement des préférences et si vous voulez qu’elles suivent vos préfé-rences, vous devez limiter leurs options.

Quand il s’agit de rayons bâtis ou de rayons ayant déjà été utilisés, vous pouvez librement tout mélanger sans problème.

Mythe: les faux-bourdons sont mauvais.

Bien entendu, les faux-bourdons sont tout à fait normaux. Dans une ruche normale et saine, la population sera composée d’environ 10 à 20% de faux-bourdons au printemps. L’argument avancé depuis le siècle dernier ou même celui d’avant (et qui est juste un argument de vente pour la cire gaufrée) a été le suivant : les faux-bourdons consomment le miel, utilisent de l’énergie et n’apportent rien à la ruche. Un contrôle des rayons de mâles, par con-séquent un contrôle du nombre de faux-bourdons aura pour résultat une ruche plus productive. Toutes les re-cherches dont j’ai connaissance disent le contraire. Si vous essayez de limiter le nombre de faux-bourdons, votre production baissera. Les abeilles par instinct, ont besoin d’un certain nombre de faux-bourdons. Lutter contre ce fait naturel est un gaspillage d’effort. De ce que je sais, d’autres recherches ont montré que peu importe l’intervention de l’apiculteur, la ruche finira par avoir le nombre de faux-bourdons qu’il convient aux abeilles.

Mythe: le rayon de mâles est mauvais.

Ce mythe va évidemment de pair avec celui énoncé ci-haut. La manière dont un apiculteur tente de contrôler la production de faux-bourdons est la réduction du nombre de rayons de mâles. Cependant, ce genre de contrôle est exactement la raison pour laquelle vous finirez par avoir des rayons de mâles dans vos hausses, ce qui vous condui-ra à devoir installer une grille à reine. Les abeilles veulent un nid à couvain stable, le manque de faux-bourdons pour elles, est une source d’inquiétude. Aussi si vous les empê-chez d’avoir des rayons de mâles dans le nid à couvain, elles trouveront d’autres endroits où les élever. Si ce que vous souhaitez, c’est que vos abeilles cessent de bâtir des rayons de mâles, cessez donc d’enlever les rayons de mâles qu’elles ont déjà bâtis. Si vous ne souhaitez pas que la reine tente de s’accoupler dans le nid à couvain, laissez les abeilles avoir le nombre de rayons de mâles qui leur con-vient dans le nid à couvain.

Mythe: les cellules royales sont mauvaises.

… les apiculteurs doivent donc les détruire chaque fois qu’ils en trouvent.

Il semble que la plupart des ouvrages que j’ai lus, cherchent à convaincre les apiculteurs débutants qu’ils doivent toujours détruire les cellules royales car leur pré-sence signifie que les abeilles sont soit sur le point d’essaimer et il faut les en empêcher, soit elles tentent de remplacer cette précieuse reine que vous avez chèrement acquise par une autre, de lignée inconnue et qui s’est accouplée avec des horribles mâles sauvages. La plupart du temps, peu importe que vous saccagiez les cellules royales, les abeilles finissent par essaimer, ou alors elles ont essai-mé bien avant votre intervention et dans ce cas, non seu-lement il y a eu essaimage, mais la ruche se retrouve également orpheline. Je considère les cellules royales comme une provision de reines de très grande qualité. Je prélève chaque cadre portant des cellules royales, que je replace dans une ruchette de fécondation qui lui sera propre. Généralement, j’essaie de laisser un cadre de cellules royales dans la ruche d’origine et je transfère l’ancienne reine dans une ruchette. De cette manière, j’ai réalisé un certain nombre de petites divisions tout en laissant aux abeilles l’impression qu’il y a déjà eu essai-mage. S’agissant de cellules de remérage (supercédure), je n’y touche pas car les abeilles ont apparemment trouvé la reine qu’il leur faut, je leur fais confiance. Détruire une cellule de supercédure revient à rendre votre ruche orphe-line. La reine en place est probablement en train de faillir, ou alors elle est déjà trop faible ou même morte. En détrui-sant les cellules de supercédure, vous enlevez à vos abeilles leur seul espoir d’avoir une reine.

Mythe: les cellules d’essaimage sont toujours situées au fond du nid à couvain.

A ce mythe, à mon avis s’ajoute un autre mythe qui dit que les cellules de supercédure sont toujours situées au milieu du nid à couvain. Cela peut être une bonne générali-té, mais vous devez évaluer la situation dans un contexte intégral. Si je dois supposer, je dirais que les cellules royales situées au fond étaient des cellules d’essaimage, si les abeilles bâtissent rapidement et si la ruche est soit forte, soit surpeuplée. Par contre, si elle n’est ni forte, ni surpeu-plée et si les abeilles ne sont pas en train de bâtir, alors je dirais que ce ne sont pas des cellules d’essaimage. Si les cellules d’essaimage sont situées plus au milieu et que certaines autres conditions sont réunies, alors je m’attendrais à ce qu’il y ait des cellules d’essaimage, j’aurais donc tendance à les considérer comme telles. Si les abeilles ne bâtissent pas et si la ruche n’est pas bondée, je supposerais qu’il s’agit de cellules de supercédure ou de cellules de sauveté. Aussi, les cellules d’essaimage ont tendance à être plus nombreuses.

Mythe: cadavres d’abeilles la tête la première dans les cellules : ces abeilles sont mortes de famine.

Cette idée est communément répandue. Dans toutes les ruches qui s’éteignent durant l’hiver, il y a de nom-breuses abeilles avec la tête la première dans les cellules.

C’est de cette manière qu’elles se regroupent étroi-tement pour se réchauffer. Je ferai de plus amples re-cherches pour savoir si oui ou non elles ont un contact avec les réserves.

Mythe: les reines élevées localement sont mauvaises.

… c’est pourquoi les apiculteurs devraient acheter leurs reines, car les accouplements entre abeilles de même localité sont mauvais.

Bien entendu, ce mythe complète celui sur ces mau-vaises choses que sont les supercédures pour vos ruches. Je pense que l’accouplement d’abeilles locales est la mé-thode à favoriser. Il en résulte des abeilles capables de survivre dans votre région. Je connais un grand nombre de personnes qui, parce qu’elles croient en ce mythe, achètent leurs reines et ce, tout le temps. Le taux de supercédure a monté en flèche ces dernières années au point qu’une reine typique introduite est presqu’instantanément rempla-cée. Si cette information s’avère être vraie (et certains experts m’ont dit qu’elle l’est) alors vous finirez toujours par avoir une reine locale de toute manière. Pourquoi donc gaspiller votre argent ? Beaucoup de recherches montrent qu’une reine est de meilleure qualité si vous la laissez pondre dès le moment où elle a commencé à le faire, au lieu de la mettre en banque juste à partir de ce moment-là. Lorsque vous acquérez une reine du commerce, vous recevez une reine mise en banque juste après qu’elle ait commencé à pondre. J’ai de sérieux doutes quant au fait d’acheter de meilleures reines que celles que vous pourriez vous-même élever, en particulier si votre cire est saine, et plus encore si vos abeilles proviennent d’essaims d’abeilles issues de votre région.

Mythe: les abeilles sauvages sont mauvaises.

… improductives, essaimeuses et ont mauvais carac-tère.

J’ai entendu ça encore, et encore, et encore, en plus d’autres affirmations sur la mauvaise réputation que traî-nent les abeilles sauvages. Il fut un temps où elles étaient élevées pour leur caractère, ce qui n’est plus le cas. J’en ai enlevé tout comme j’en ai attrapé de nombreuses. Cer-taines sont méchantes, d’autres ont un caractère plutôt doux. Certaines sont nerveuses mais pas méchantes, d’autres sont calmes. Ces traits, je les ai trouvés simples à trouver et à élever. Les abeilles sauvages au caractère agréable, gardez-les et pour celles à mauvais caractère, remplacez leur reine. Mon expérience m’a montré qu’elles sont souvent plus productives du fait qu’elles soient mieux acclimatées et qu’elles bâtissent au moment opportun, ce qui permet une bonne récolte. Pour ce qui est de leur tendance à essaimer, je pense que toutes les abeilles sont essaimeuses. C’est de cette façon qu’elles se reproduisent. Je n’ai jamais eu de problèmes de contrôle d’essaimage, peu importe l’espèce de mes abeilles.

Mythe: les abeilles sauvages sont porteuses de maladies.

… et devraient être écartées, éliminées ou encore traitées immédiatement pour toutes les sortes de maladies existantes.

Je ne comprends pas le concept. Une ruche saine et productive essaime, la conclusion logique serait que les abeilles de l’essaim soient également saines et productives.

Mythe: le nourrissement ne cause aucun tort.

Je l’ai beaucoup entendu ce mythe-là ; Cependant moi je pense que le nourrissement peut faire du mal aux abeilles. Il est l’une des principales causes de leurs problèmes. Le nourrissement attire les parasites comme les fourmis ; il déclenche les pillages ; de nombreuses abeilles se retrouvent noyées ; et encore pire, il entraîne un encombrement du nid à couvain et l’essaimage de la ruche. Si la ruche est à court de provisions en automne, l’apiculteur devra nourrir. Si la ruche est frappée par la famine, nourrissez. Si vous êtes en train d’installer un nouveau paquet ou un nouvel essaim, nourrissez jusqu’au moment où les abeilles auront leurs premières réserves operculées. Mais en général, laissez donc vos abeilles faire ce que les abeilles font : récolter du nectar. Une règle de base est la suivante : les abeilles doivent avoir au moins un rayon operculé et une miellée avant que vous ne cessiez de les nourrir.

Mythe: ajouter des hausses pour prévenir l’essaimage.

Ce mythe est courant dans le milieu apicole. On ob-serve les résultats de cette technique une fois la saison d’essaimage reproductive terminée, mais la saison des essaims primaires n’a pas grand-chose à voir avec les hausses et tout à voir avec le plan des abeilles pour se reproduire. Si vous souhaitez éviter un essaimage, il est essentiel que vous gardiez le nid à couvain ouvert. Une partie de cette technique consiste à ajouter des hausses avant la congestion du nid à couvain. Bien entendu cet ajout ne suffit pas à empêcher l’essaimage.

Mythe: la destruction des cellules royales permet d’empêcher l’essaimage.

Par expérience, je peux dire que cela ne fonctionne pas. Les abeilles essaimeront quand même et votre ruche se retrouvera orpheline.

Mythe: Clipper la reine pour prévenir l’essaimage.

Par expérience, je sais que les abeilles essaimeront que vous clippiez la reine ou pas. Si vous y faites attention, cela peut vous permettre de gagner beaucoup de temps (comme lorsque les ruches sont installées dans votre arrière-cour, vous permettant de vérifier chaque jour s’il y a eu essaimage). Les abeilles tenteront d’essaimer et la reine clippée sera incapable de voler. Les abeilles retourneront dans la ruche, puis la quitteront une fois de plus avec la première reine vierge qui aura émergé. Considérer le clip-page comme un moyen d’empêcher l’essaimage, aboutira à un échec

Mythe: 2 mètres ou 2 kilomètres

… Vous devez déplacer vos ruches de deux mètres ou de deux kilomètres sinon vous perdrez beaucoup d’abeilles.

J’ai beaucoup entendu ce mythe. Chaque fois que vous déplacez vos abeilles, il s’en suit du chaos dans la ruche pendant au moins un jour. Cependant, je déplace tout le temps mes abeilles de 50 mètres, de 100 mètres, voire même plus. L’astuce est de placer une branche devant l’entrée pour pousser les abeilles à se réorienter. La tech-nique fonctionne bien. Si vous ne le faites pas, la plupart de vos butineuses retourneront à l’ancien emplacement. Pour ça et le fait qu’il y aura un certain désordre pendant un moment après le déplacement, ne déplacez donc pas vos abeilles sans raison.

Mythe: l’extraction est une obligation.

… ne pas le faire est en quelque sorte faire preuve de cruauté envers les abeilles.

Les apiculteurs débutants semblent tous penser qu’il est nécessaire qu’ils achètent un extracteur. Ce n’est pas leur faute. N’est-ce pas ce que tous les livres leur disent de faire ? Pendant 26 années de pratique d’apiculture, je n’en ai pas eu besoin. Vous pouvez couper les rayons, les broyer puis les filtrer, tout cela en investissant peu et cela ne représente pas plus de travail qu’une extraction.

Mythe: 0,5 kg de cire pour 7 kg de miel

Cette vieille fable est encore servie aux apiculteurs à divers niveaux. Je n’ai connaissance d’aucune étude qui soutienne cette affirmation. D’ailleurs elle n’est pas perti-nente. Ce qui est pertinent, c’est ce que peut être la pro-duction d’une ruche avec ou sans rayons bâtis. Il n’y a aucun doute que des rayons bâtis rapporteraient beaucoup plus d'argent à l’apiculteur. Il faudrait cependant un bien grand nombre de ruches avant qu’il ne vaille la peine d’acheter un extracteur. Cette affirmation est également un argument de vente pour la cire gaufrée. D’après mon expérience, les abeilles étirent plus rapidement leurs rayons dans des cadres vides, sans cire gaufrée, et plus vite elles disposent d’endroits où stocker le nectar, plus de miel elles produisent.

Mythe: vous ne pouvez pas élever des abeilles et produire du miel.

… en d’autres termes, faites des divisions pour plus de production.

Tout est question de timing Si vous divisez juste avant la miellée et si vous laissez toutes les butineuses retourner vers leurs ruches d’origine, vous pouvez effecti-vement avoir une plus grande production de miel et plus d’abeilles.

Mythe: deux reines ne peuvent coexister dans une même ruche.

A dessein, certains apiculteurs installent deux reines dans la même ruche. Ils le font tout le temps. Cependant, si vous observez attentivement, souvent vous trouverez deux reines cohabitant naturellement dans une ruche. Généra-lement, il s’agit d’un couple mère-fille, la reine de rempla-cement est en train de pondre et l’ancienne reine pond juste à côté d’elle.

Mythe: les reines ne pondent jamais deux œufs dans une même cellule.

… en d’autres termes, la présence de multiples œufs dans une cellule signifie la présence d’une ouvrière pondeuse.

J’ai souvent vu ce cas de deux œufs pondus par une reine dans une même cellule. J’en ai rarement vu trois. Tout comme j’en ai rarement vu plus de trois. Les ouvrières pondeuses peuvent pondre de deux à une douzaine d’œufs dans une même cellule. Pour moi, les signes de la présence d’ouvrières pondeuses sont : deux œufs ou plus sur le côté et non au fond des cellules, ainsi que des œufs sur le pollen.

Mythe: absence de couvain = absence de reine.

La présence d’une reine dans une ruche ne garantit pas la présence de couvain. Les raisons d’une absence de couvain sont nombreuses. Une première raison: dans ma région du moins, d’octobre à avril, il peut ne pas y avoir de couvain car les abeilles cessent l’élevage en octobre, puis élèvent des petits lots de couvain avec, entre ces lots, des périodes sans couvain. Une seconde raison : quelques abeilles frugales peuvent stopper l’élevage de couvain durant une pénurie. Une troisième raison : une ruche qui a perdu sa reine et qui en a élevé une de sauveté, est sou-vent sans couvain. Il passe 25 jours ou plus entre le mo-ment où la reine émerge, mûrit, s’accouple et commence à pondre. Durant cette même période, tout le couvain émerge. Quatrième raison : une ruche peut essaimer et la nouvelle reine n’a pas encore commencé à pondre. Elle ne pondra pas pendant probablement encore trois semaines après l’essaimage. Il est souvent arrivé qu’un apiculteur débutant (ou même un apiculteur confirmé) trouve la ruche dans cet état, commande une nouvelle reine et l’introduit. Cette reine se fait tuer. Il en commande encore une nou-velle, répète le processus et la reine se fait de nouveau tuer. Pour finir, il constatera la présence d’œufs. Les reines vierges non marquées sont très ardues à repérer, même par les apiculteurs les plus expérimentés. Dans ce dernier cas, introduire dans la ruche un cadre d’œufs et de couvain constituerait une meilleure assurance. De cette manière, si la ruche est orpheline, les abeilles peuvent élever une nouvelle reine. Si la ruche en a déjà une, l’introduction d’œufs et de couvain n’aura pas de mauvaise conséquence et vous saurez si oui ou non il y a une reine. Voir la page intitulée panacée.

Mythe: les abeilles n’aiment travailler que vers le haut.

… En d’autres termes, elles n’étendent la ruche et le couvain qu’en direction ascendante.

Si vous installez un paquet dans une pile de cinq boîtes, comme il m’est quelquefois arrivé de le faire, vous pouvez aisément réfuter ce mythe. Si vous prenez le cas d’un essaim d’abeilles installé dans un arbre, vous savez déjà que l’affirmation citée ci-haut est erronée. Les abeilles se regroupent au-dessus de tout espace à leur disposition et y bâtissent des rayons jusqu’à remplir le vide ou jusqu’à ce que les rayons atteignent la taille nécessaire à leurs besoins.

Les abeilles commencent par le haut de l’espace qu’elles occupent et travaillent vers le bas. Dans un arbre, Les abeilles n’ont pas d’autre choix que de travailler vers le bas, puisqu’il n’y a aucun moyen de travailler vers le haut. Une fois qu’une ruche est installée, les abeilles occupent tous les espaces qu’elles peuvent combler. Ainsi, lorsqu’il s’agit d’un arbre, une fois que les abeilles ont atteint le bas, le nid à couvain sera étendu dans tout espace disponible puis contracté à la fin de la saison. Toutefois dans le cas d’une ruche, les apiculteurs continuent d’ajouter et d’ôter des boîtes. Les boîtes supplémentaires sont ajoutées au-dessus de celles déjà en place car il est plus aisé de procé-der ainsi comme il sera plus aisé de vérifier le travail dans ces boîtes par la suite. Peu importe que ce soit vers le haut ou vers le bas, les abeilles ne se soucient pas de la direc-tion. Elles se contentent de travailler dans tout espace qu’elles peuvent occuper.

Mythe: il y a une fausse reine dans une ruche bour-donneuse.

… et vous essayez de vous débarrasser d’elle pour régler le problème.

Dans une ruche bourdon neuse, il y a de nombreuses ouvrières pondeuses. La seule manière de venir à bout du problème est de perturber les abeilles au point de leur faire accepter une nouvelle reine ou alors de leur fournir assez de phéromones prélevées sur du couvain d’ouvrières pour supprimer les ouvrières pondeuses et faire accepter aux abeilles une reine. Autrement dit, fournissez à la ruche un cadre de couvain ouvert chaque semaine jusqu’à ce que les abeilles ne commencent à élever une reine. Ensuite, vous pouvez soit les laisser finir l’élevage, soit introduire une reine.

Mythe: le secouement d’une ruche bourdonneuse est une solution pour se débarrasser d’ouvrières pondeuses.

...les ouvrières pondeuses sont abandonnées car elles ne savent pas comment regagner la ruche.

Je doute de la véracité de cette affirmation et les re-cherches sur le sujet que j’ai consultées la réfutent égale-ment. Les ouvrières pondeuses sont nombreuses et elles n’ont aucune difficulté à retrouver leur chemin. Le secoue-ment d’une ruche bourdonneuse peut quelquefois être une solution, si vous avez réussi à perturber assez les abeilles pour les pousser à accepter une reine dans le chaos.

Mythe: les abeilles ont besoin d’une planchette d’atterrissage.

En situation naturelle, les abeilles n’en ont pas, cette affirmation n’est donc pas rationnelle. Non seulement je pense que les abeilles n’en ont pas besoin, mais je pense également qu’une planchette d’atterrissage sert aux souris et aux putois et ne rend pas service aux abeilles.

Mythe: il faut aux abeilles beaucoup de ventilation.

Les abeilles ont besoin de ventilation. Mais elles ont surtout besoin de la bonne quantité de ventilation. Bien entendu, en hiver, trop de ventilation signifie trop de perte de chaleur. Mais même en été, les abeilles rafraîchissent la ruche par évaporation, de sorte que pendant les journées chaudes, l’intérieur de la ruche soit plus frais que l’air ambiant. Trop de ventilation aura donc pour résultat des abeilles incapables de maintenir une température interne plus fraîche. Lorsque la cire s’échauffe au point de dépasser les températures normales de fonctionnement de la ruche (>34°C ou 93°F), elle devient très fragile et il y a risque d’effondrement des rayons.

Mythe: les abeilles ont besoin des apiculteurs.

Il est indubitable, les abeilles ont autant besoin des apiculteurs qu’un poisson d’une bicyclette. Depuis des millions d’années ou au moins depuis la création, les abeilles survivent par leurs propres moyens. Il est vrai que les apiculteurs ont fait voyager les abeilles à travers le monde, mais les abeilles seront probablement parvenues elles-mêmes au même résultat de toute manière. Comment pensez-vous que les abeilles africaines soient arrivées en Floride ? Elles ont été des auto-stoppeuses.

Mythe: le remplacement de la reine se fait annuellement.

Je connais un bon nombre d’apiculteurs qui ne rem-placent la reine que lorsqu’ils constatent un problème. Généralement, avant que vous ne voyiez un problème, les abeilles ont déjà effectué un remérage. Si elles l’ont fait, alors vous avez génétiquement pérennisé des abeilles capables de procéder à un remérage en cas de problème. Si votre cire est propre (pas de produits chimiques accumulés dans la ruche) vos reines peuvent y vivre environ trois ans. Dans le cas contraire, vos reines ne dureront que quelques mois. De toutes les manières, en quoi le fait de remplacer la reine annuellement est-il utile ? Ce qui est communément prétendu est qu’une reine d’un an n’essaimera pas, ce qui peut être aisément réfuté par le fait de nourrir constam-ment un paquet, ou encore qu’une reine de deux ans est obligée d’essaimer, ce qui peut être aisément réfuté par le fait que la plupart des reines sont âgées de trois ans.

Mythe: vous devez toujours remplacer la reine d’une colonie marginale.

J’ai vu de nombreuses colonies en difficulté, se déve-lopper et produire une bonne récolte. Souvent, les colonies sont en difficulté car la population d’abeilles s’amenuise à tel point qu’il n’y a plus assez d’ouvrières pour butiner et prendre soin du couvain. Bien souvent, un cadre de cou-vain naissant permet de les remettre d’aplomb. Il y a des colonies par contre qui dépérissent alors qu’elles pourraient se remettre. Je remplace la reine dans ce genre de colonies.

Mythe: le succédané de pollen est indispensable

… pour nourrir les paquets et les abeilles au prin-temps et à l’automne.

Je n’ai même jamais pu forcer mes abeilles à con-sommer du pollen une fois qu’une provision fraîche de pollen est disponible. Je ne vois aucune raison de nourrir un paquet au succédané de pollen quand on sait que la valeur nutritive de ce pollen artificiel est vastement inférieure à celle du pollen frais qui est naturellement disponible à un certain moment de l’année. Le nourrissement au vrai pollen au début du printemps semble quelquefois être le moyen effectif de stimuler le bâtissage. D’autres fois, cela ne semble faire aucune différence.

Mythe: en hiver, il est nécessaire de nourrir avec du sirop de sucre.

Je pense que le climat entre directement en ligne de compte. Dans le Nebraska où je vis, vous ne pouvez pas faire prendre du sirop à vos abeilles en hiver, et si vous arrivez à le faire, je ne suis pas sûr que ce soit bon pour elles d’avoir toute cette humidité à gérer. Elles peuvent consommer du sucre sec peu importe à quel point le temps est froid. Par contre, elles ne peuvent consommer que du sirop ayant une température de plus de 10°C (50°F). Ici ce n’est pas une occurrence probable, même si les tempéra-tures diurnes atteignent ce niveau, il faudra un certain temps pour que le sirop atteigne cette température.

Michael Bush

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